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Qu’est ce qu’un bilan carbone, et pourquoi est-ce une nécessité pour les entreprises ?

Un bilan carbone est un ensemble de méthodes permettant de mesurer et la quantité de gaz à effet de serre (GES) qu’une organisation émet dans le cadre de son activité.

En France, la méthodologie Bilan Carbone®, marque déposée par l’ADEME, est l’outil de référence de mesure de l’empreinte carbone des entreprises. C’est celui que nous avons utilisé pour quantifier nos émissions de GES sur l’année 2024. Il existe d’autres méthodologies assez répandues telles que le GHG Protocol reconnu à l’échelle internationale, le BEGES réglementaire exigé par la législation française, la norme ISO 14064, etc.

En 2010, la loi Grenelle II a introduit l’obligation de réaliser un Bilan carbone pour :

  • Les personnes morales de droit privé de plus de 500 salariés (250 en outre-mer). Le Bilan doit être réalisé tous les quatre ans.
  • Les collectivités de plus de 50 000 habitants.
  • Les établissements publics de plus de 250 agents. Le Bilan doit être réalisé tous les trois ans.
  • Les services de l’Etat.

En plus de ce bilan carbone, les entreprises doivent également formuler depuis 2023, un plan de transition, c’est-à-dire les actions prévues pour améliorer leur empreinte carbone.

La gestion de projet de notre bilan carbone

Bien que nous ne soyons soumis à aucune obligation légale de réaliser un bilan carbone, nous avons tout de même choisi d’en conduire un pour plusieurs raisons :

  • Réaliser notre propre bilan carbone, même à petite échelle, est un acte cohérent avec notre raison d’être. Cela nous permet de structurer et piloter une stratégie climat alignée avec nos valeurs, en identifiant précisément nos sources d’émissions et en définissant des actions de réduction concrètes. C’est la première étape pour progresser vers une trajectoire bas carbone crédible.
  • C’est aussi une démarche de transparence : en tant qu’acteur de la transition, il est essentiel de pouvoir communiquer à nos partenaires et clients notre propre empreinte carbone. Cela leur donne également des éléments utiles pour compléter le scope 3 de leur propre bilan, en tenant compte des impacts indirects liés à leurs prestataires.
  • Enfin, cette démarche nous permet de montrer l’exemple et d’inspirer. Partager notre retour d’expérience, même en tant que TPE, peut encourager d’autres petites structures à se lancer à leur tour. Faire ce que l’on recommande aux autres est un levier puissant de légitimité et de transformation collective.

En tant que PME spécialisée dans la transition écologique, réaliser le bilan carbone de notre entreprise a été relativement rapide et peu coûteux. Nous avons conduit le projet en interne sur 2 mois, séquencé en plusieurs étapes :

Phase 1 : Lancement

  • Définir le contexte
  • Identifier les motivations et attentes

Phase 2 : cadrage

  • Lister les causes d’émissions de toute la chaîne de valeur
  • Identifier les données pour quantifier ses émissions

Phase 3 : collecte

  • Collecter des données physiques et financières
  • Saisir les données dans le tableur
  • Échange avec les contributeurs

Phase 4 : vérification

  • Vérifier la cohérence des résultats

Phase 5 : plan de transition

  • Identifier les solutions pour réduire (ou compenser) les émissions
  • Construire une trajectoire de réductions
  • Restituer les résultats

L’étape de cadrage s’est étendue sur quelques jours et a abouti sur un inventaire exhaustif de nos sources d’émissions ainsi que des données à recueillir pour les quantifier. La phase de collecte de données, qui a duré un peu moins d’un mois, est généralement l’étape la plus chronophage, tant par la quantité de données à récolter que par la complexité d’obtention de certaines informations. En l’absence de données précises, des hypothèses ont été posées, d’où la nécessité de documenter et sourcer tout le parcours.

Le calcul, l’analyse et la vérification des résultats ont été réalisés en 2 semaines. Les informations sont traitées via l’outil Bilan Carbone®. Les deux dernières semaines ont été destinées à la définition du plan d’action, la production du rapport et la communication sur les résultats.

Que retenir de notre bilan carbone ?

Nos émissions de GES sur l’année 2024 se répartissent comme tel :

  • 36% Déplacements

4,4 tCO2e

  • 29% Intrants – Bien et matières

3,5 tCO2e

  • 24% Intrants – Services

3,0 tCO2e

  • 6% Énergie

0,7 tCO2e

  • 5% Immobilisation

0,6 tCO2e

Les déplacements, principal poste d’émission

Les déplacements constituent plus d’un tiers (36%) de nos émissions et représentent par conséquent une catégorie phare de notre plan de transition. Ce poste d’émission inclut non seulement les déplacements domicile-travail, mais également les déplacements professionnels en voiture, bateau et avion.

Intrants, biens et matières

Notre second poste d’émission le plus important est l’achat de biens et matières (29%) . Il comprend l’achat de matériel (fournitures administratives, matériel informatique, etc.) mais aussi les repas des collaborateurs, dont les habitudes alimentaires ont été recensées par sondage, ainsi que les émissions liées aux hébergements et restauration lors des missions.

Intrants, Services

Cette catégorie comprend les émissions générées par l’achat de prestation de conseil, d’ingénierie, de maintenance informatique, etc., ainsi que nos abonnements téléphoniques et informatiques.

Concernant les deux autres catégories, moins émettrices :

  • les immobilisations, correspondent majoritairement au matériel informatique et autres équipements,
  • l’énergie, est l’électricité utilisée par les collaborateurs dans le cadre du travail.

Et la suite ?

MOLOKOÏ est une jeune entreprise qui entend poursuivre son développement.

Dans ce contexte, notre principal indicateur de performance environnementale est l’intensité économique, que nous nous engageons à réduire chaque année.

L’intensité économique correspond au ratio entre les émissions de CO2e et le chiffre d’affaires sur une période donnée. Cet indicateur permet de comparer notre performance carbone à celle d’autres entreprises du même secteur, indépendamment de notre niveau d’activité économique.

En 2024, MOLOKOÏ a ainsi émis 81 g d’équivalent CO2 par euro de chiffre d’affaires généré.

L’objectif fixé est de diminuer cette valeur de 5% annuellement par le biais d’actions que nous avons définies sur tous les postes d’émissions calculés.

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