Le changement climatique : une menace grandissante

Infographic: The Carbon Age: 150 Years of CO2 Emissions | Statista You will find more infographics at Statista

Depuis le début de l’ère industrielle, nous avons fondé notre modèle de développement économique sur l’extraction et la consommation massives d’énergies fossiles, bon marché, faciles à transporter et disponibles en quantité.

Quand les énergies fossiles sont utilisées, elles émettent un gaz qui s’accumule dans l’atmosphère. Ce gaz, le dioxyde de carbone, est dit à effet de serre. L’atmosphère laisse passer une partie du rayonnement solaire qui vient frapper le sol. Réchauffé, celui-ci émet un rayonnement infrarouge en partie ou totalement piégé par l’atmosphère. On observe alors un réchauffement global de la planète.

Le changement climatique est enfin entré au cœur de nos préoccupations. Ses conséquences sont visibles aux quatre coins du globe et la responsabilité de l’Homme dans ce dérèglement fait aujourd’hui consensus (cf. 6ème rapport d’évaluation du GIEC).

Localement, cela a des conséquences directes et indirectes, ponctuelles ou de fond : sécheresses, inondations, montée du niveau de la mer, intensité accrue des ouragans, mouvements de terrain, changements de rendements dans l’agriculture, changement de zones de vie pour des espèces, maladies, déplacements de populations, ruptures d’approvisionnement.

La Guadeloupe et la Martinique s’avèrent particulièrement vulnérables aux conséquences attendues du changement climatique. Le réchauffement planétaire (de 2 à 5 °C) devrait générer de nombreux impacts d’ici 2100 : intensification des phénomènes cycloniques, inondations plus fréquentes, élévation probable du niveau de la mer de 35 à 80 cm, vulnérabilité des populations et des économies concentrées sur les zones côtières, malgré les mangroves qui constituent d’excellents remparts pour lutter contre les houles cycloniques, raréfaction des ressources en eau, fragilisation des milieux accueillant une grande partie de la biodiversité mondiale. (Sources : Ademe Guadeloupe et Observatoire de l’eau en Martinique)

Au-delà de 2 degrés de hausse de la température planétaire par rapport au niveau d’avant la révolution industrielle, nous courons le risque de dérèglements incontrôlables aux conséquences potentiellement dévastatrices pour l’humanité. Des États du monde entier se sont engagés en 2015 par l’Accord de Paris à respecter cette limite, et si possible à faire mieux en visant une limite aussi proche que possible de 1,5 degrés.

Nous ne pourrons pas arrêter d’émettre des gaz à effet de serre du jour au lendemain. Nous devons donc réduire nos émissions dès maintenant. Le rythme à adopter est une baisse de l’ordre de 7,6 % par an entre 2020 et 2030 pour respecter l’objectif de + 1,5 °C.

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